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La mangrove, les pieds dans l'eau

Ce QR-code fait partie d'un parcours thématique, dans le Jardin botanique, sur les milieux naturels. Localisez les autres sur le plan ci-dessous.

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En bordure de littorale, entre océan et continent, des zones impénétrables subissent les conséquences des marées : ce sont les mangroves. Pour coloniser ces milieux hostiles, la vie développe de nombreuses astuces pour supporter la salinité de l’eau, le manque d’oxygène du sol et son instabilité.

Palétuvier est un terme général qui regroupe plusieurs familles végétales vivant dans la mangrove. Pour illustrer les innovations dont ont fait preuve ces arbres pour survivre, nous avons choisi l’espèce en face de vous, Rhizophora mangle. Plus connu sous le nom de palétuvier rouge, Rhizophora mangle est commun aux mangroves des côtes atlantiques. Il se développe principalement dans les eaux saumâtres des estuaires où eaux douces et salées se mélangent.

L’une des plus brillantes adaptations, développée dans ces milieux difficiles, est la racine-échasse. Ces racines en partie aériennes, aquatiques puis terrestres permettent, dans un premier temps, l’ancrage dans un sol immergé et instable à cause des marées et des intempéries frappant le littoral. De plus, des miniscules crevasses présentes sur les racines appelées lenticelles, permettent l’oxygénation de la plante. Enfin, sa biologie permet l’absorption, en partie filtrée, de son sel.

Comme toutes espèces, sa survie dépend principalement de sa multiplication. Pour supporter les conditions de la mangrove, les graines germent directement sur l’arbre, avant même de tomber. C’est le phénomène de viviparité. Ainsi, quand le nouvel individu chute, son implantation est accélérée.

Riche d’une biodiversité importante, sa situation littorale fait de la mangrove un espace convoité. A cause de l’urbanisation, 17% de sa superficie a disparu depuis 1980.

Position sur la carte

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